1. |
12:34 AM
02:07
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Il se fait tard. Le vent se lève sur nos fausses étoiles, qui avalent les restes du jour. Le ciel se pare de son voile d’érèbe et fond en océan gigantesque, rugissant, ruisselant.
Les ombres naissent, s’hérissent et glissent par delà l’horizon, transpercent les silences du monde, atteignent l’orée des lumières et se déversent dans l’immensité du vide.
L’ivresse du crépuscule, l’onde chatoyante de l’obscurité dans laquelle baignent les regards, se frôlent les peaux et s’amenuisent les distances.
Une course effrénée, furieuse et infinie à travers le Temps, s’aiguisant des pierres brisées, des rencontres oubliées et des vies fracassées.
Une longue chute, inexorable...
Le jour, le vent, l’érèbe, les ombres, les silences, le vide, la furie furieuse, l’infini, le Temps, brisé, oublié, fracassé, l’ivresse, l’obscurité, les regards, les peaux, les distances, une longue chute, inexorable, le Temps, l’érèbe, le vide brisé, les silences infinis oubliés, obscurité fracassée, le Temps, vertige, peur, cauchemar, angoisse, abandon, solitude, fracassés, le Temps, le Temps, le Temps, le Temps...
La Nuit est là, et elle ravage...
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2. |
Crescent
05:25
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3. |
Nuages ft. Quaisoir
04:13
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4. |
Leave Me
04:46
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5. |
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The wind is carrying me
He’s gone, I’m finally free
Salvation
It’s gone, I’m finally free
The wave has come
She’s swallowing me
The suncatcher has scorched himself;
The Moon keeper wanders through the clouds,
Beneath the seas;
The noise of Time
Is fleeing away
Not again
It’s not impossible to choose
Hear me out
You have to rise
You have to shine
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6. |
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7. |
Where The Night Ends Us
07:51
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La nuit rôde toute la journée. Son éternelle chute accompagne chaque instant de ma vie.
Ma chambre noire, éclaboussée de rayons de Lune, vibrait d’une musique jamais écrite, jouée au travers de murs éteints. La fenêtre poussiéreuse laissait filer quelques frêles faisceaux incandescents, finement effilés, sur lesquels dansaient des fantômes que j’avais déjà oublié. Les filaments d’argent, tendus entre chambre et ciel, vibraient au rythme de leurs mouvements. Résonnait alors une mélodie muette, oisive et colorée, qui savait adoucir le cœur et noircir mes nuits éveillées.
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Un instant fugace, déposé sur les bords du Temps, secrètement volé aux tumultes du présent, m’arracha de ma cachette. Suspendu par-delà l’Univers, flottant comme mille étincelles stellaires, j’admirai alors les lumières de ce monde qui me ressemblait. Aucun mot, aucune odeur, juste la danse silencieuse de l’astre qui m’emportait. Une lente reptation, une fascinante désinvolture; Je fondais en couleurs, en vol d’oiseau et en jour d’été.
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Puis le silence. Les vagues du jour commençaient à mouiller l’écrin au cœur duquel mon âme s’était réfugié. Elle somnolait doucement, attendant l’instant au cours duquel elle pourrait de nouveau saisir cette fulgurante irréalité. Gentiment, elle bailla puis referma les yeux sur ce monde, qui lui était à jamais indifférent.
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nooM Paris, France
A post-rock crafter from France.
Lost in Denmark.
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